Chamois a écrit :As tu déjà de l'expérience pour la culture en pot ?
Jolie plants en tout cas.
Bonsoir Chamois,
Mon expérience de la culture en pot était certes limitée mais je ne m'attendais pas à essuyer tant de déboires aussi différents qu'improbables...
Lors de ma deuxième année de jardinage, il y a cinq ou six ans, j'avais choisi de conduire en pot une Noire de Crimée (Puisque tout le monde vantait ses qualités et que je ne connaissais jusqu'alors qu'une hybride F1 de chez Montfavet...) acheté très tôt courant mars en jardinerie dans le but de le laisser s'ébattre sans le tailler pour en bouturer un maximum de bras ensuite en pleine terre et obtenir rapidement des fruits avant que mes autres plants de pleine terre issus de semis ne parviennent eux-mêmes en production.
Cela s'était bien passé et fin juin début juillet, je dégustais mes premières tomates. J'ai eu d'abord à évaluer des fruits provenant du plant conduit en pot. Ce fut non tant une révélation qu'un choc: La rumeur publique était fondée. Dieu que ces tomates étaient sucrées; je n'avais jamais rien connu de pareil et ne regrettait pas de m'être lancé dans la tomate ! J'ai un peu déchanté les jours suivants lorsque j'ai goüté les fruits obtenus en pleine terre. Ils étaient nombreux et lourds, mais beaucoup moins savoureux. Ils avaient mûri aussi beaucoup plus vite.
Ces premières noires de Crimée obtenues en pot sont restées pour moi une référence et je me détermine toujours un peu en fonction de ce souvenir lorsque j'évalue gustativement une variété (Surtout s'agissant de la concentration en sucres.) Cette année-là, j'ai mis au banc un certain nombre de standards: Aucune des trente-cinq variétés sujettes n'a surpassé la Noire de Crimée conduite en pot mais en revanche, une bonne poignée de variétés surclassaient les Crimées de pleine terre.
J'en ai retenu l'enseignement qu'en termes d'évaluations gustatives, il faut se garder de jugements trop hâtifs et ne jamais condamner trop tôt telle ou telle variété qui ne donnerait point satisfaction.
D'un mètre l'autre au potager, il y a tant de paramètres que nous ne maîtrisons pas.
Tout au plus, j'en ai tiré la conclusion que la conduite en pot pouvait permettre d'obtenir des fruits plus goûteux, quoique modestes en grosseur et en quantité, pour peu que l'on privilégie la fructification par un apport plus pointu en oligoéléments.
Les années suivantes, j'ai pu reconduire quelques plants en pots mais seulement pour assurer le grainage et par conséquent sans offrir aux plants concernés la possibilté de produire quelque chose de beau et/ou de bon.
Cette année, c'était très différent. Il me fallait conduire une quarantaine de plants en pots faute d'avoir de pleine terre à disposition.
Je pensais que ce serait facile et qu'en plus, pouvant déplacer ou abriter mes pots, mes tomates auraient un réel avantage sur celles de pleine terre (Relativement au mildiou, notamment)
La réalité m'a vite rattrapé: 30% de fruits victimes de la pourriture apicale, essentiellement en juillet et malgré des arrosages assez réguliers; je ne pensais pas que l'arrosage de mes plants en pots serait si exigeant; Il a fait chaud ici sur Nantes en juillet et l'évaporation foliaire fut importante. J'ai du arroser plus que je ne m'y attendais. J'ai cherché à corriger le tir mais sans parvenir à trouver le bon ratio. J'ai même essayé le coup du lait; c'est dire si j'étais désemparé...Bon, et puis je me suis absenté aussi parfois plusieurs jours....
Ensuite, des noctuelles m'ont ravagé de nombreux plants, feuilles et fruits. Je n'y étais pas non plus préparé. Il y a très peu de verdure là ou je suis, alors elles ont colonisé ma culture....
Et pour finir, lorsque des fruits prenaient quelques couleurs, ils furent attaqués par des oiseaux. Je pense que ce sont des mouettes ! Je les ai entendu rire (...)
Pour répondre à ta question, ben bon, je n'avais pas trop d'expérience dans la culture en pot mais là...Cela m'en fait une...
Sourions.
La Tulipe.