Je crois pouvoir te répondre, en fonction des expériences de Sandrine et des réflexions des membres.
Ce n'est pas une questions de force, c'est une question de déclenchement d'un mécanisme cérébral.
Nous ne sommes pas anatomistes ou physiologistes, donc notre raisonnement est guidé par le bon sens et la compréhension, même extrêmement partielle, du fonctionnement de l'être humain.
Ce qu'il faut déclencher, c'est la production par le cerveau d'une dose anormale d'endorphines (sans vouloir choquer personne, comme lors d'un orgasme). C'est, semble t'il, ces endorphines (ou le mécanisme de leur production) qui coupent la migraine.
J'espère que vous pardonerez la facétie qui suit, mais, sans le vouloir, je me suis tendu une perche que je ne saurais rater...
Il est, pour un très grand nombre d'hommes, extrêmement dommage que faire l'amour comprenne des mécanismes physiologiques qui annulent ces effets des endorphines. Sinon, imaginez la scène : chéri, viens vite, j'ai la migraine
Redevenons sérieux
Prenons l'exemple de Sandrine, pour elle, un piment force 2 ou 3 est déjà trop fort lorsqu'il est cru. Mélangé avec de la tomate et des oignons, j'ai réussi à lui faire avaler assez de piment de la Bresse que pour provoquer cette production d'endorphine avant que la sensation de brûlure due à la capsaïcine ne devienne intolérable. En gros, c'est là dessus qu'il faut jouer : assimiler assez de capsaïcine pour provoquer la production d'endorphines.
Lorsqu'elle a essayé le Nagakiukku, elle a été, un peu comme Cortazar, dégoûtée par certains parfums qui, pour eux, font penser à l'ammoniac.
J'ai appris en oenologie, qu'il n'y a que d'infimes différences organoleptiques entre la réglisse, le cassis, l'urine de chat mâle et l'ammoniac. Or, certains vins (du Rhône, entre autres) présentent des arômes de cassis très marqués. Un rien trop et ils sont inbuvables...
Donc, ce soir, nous avons essayé la sucette (parce que je suis à court de vanille/habanero) et cela a marché.
Mais, il faut faire attention, comme me le faisait très justement remarquer Sandrine, elle ne tenterait pas l'expérience en dehors de chez nous, quitte à souffrir. Pourquoi ? Parce que, dans son cas, les endorphines ont un effet légèrement hallucinogène : elle plane et ressent le besoin impérieux de dormir, ne fut-ce qu'une heure. Impossible à imaginer si elle doit conduire les enfants en voiture, par exemple.
Donc, pour répondre à ta question, il ne faut pas nécessairement partir vers des piments très fort. Le tout est de voir quelle est la résistance de ta fille à la capsaïcine.
Si elle n'est pas dégoutée par la réglisse, donne-moi tes coordonnées par MP, je me ferai une joie de vous envoyer du Nagakiukku.