Reçu aujourd'hui de la DRAC
Bonjour,
La Drac Midi-Pyrénées relaye l'information sur le Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics, découvert récemment en France.
Plathelminthe
Crédit photo : Pierre Gros. (A gauche, vue de dessous, à droite, vue de dessus).
Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre).
Aussi appelés vers tueurs, les plathelminthes ont été observés pour la première fois sur notre territoire durant le printemps 2013. Espèces invasives, ces vers n’existent pas naturellement en Europe et pourraient causer des dégâts écologiques majeurs selon les scientifiques. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectées, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande.
Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, rendant matière organique du sol disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces.
Le ver plat invasif est assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues bandes dorées. Il arrive qu’on le rencontre en amas emmêlé. C’est un organisme d’apparence anodine, mais d’un impact majeur pour l’environnement. Il n’est pas venimeux, mais peut être toxique si on l’ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne alimentaire).
Un appel à témoin est donc lancé par le professeur Jean-Lou Justine au Museum national d’Histoire naturelle, et l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) afin de réaliser une cartographie de son implantation (page web d'informations utiles sur ces organismes).
Si vous en avez trouvé dans vos jardins, contactez le Professeur Jean-Lou JUSTINE.
Téléphone : 01 71 21 46 47.
Adresse courriel : jean-lou.justine@mnhn.fr.