Je me demandais comment définir mon jardin et le mot inclusif revenait systématiquement.
J’ai cherché jardin inclusif sur internet et j’ai trouvé des choses vraiment intéressantes comme l’Alterrecho
« l’Alterrecho est un éco-lieu inclusif qui a pour vocation de mettre en œuvre un mode de vie collectif, écologique et équitable. »
Mon jardin n’est pas tout à fait cela, pas seulement inclusif avec les humains. Certes les humains sont les bienvenus en ce jardin, nous avons reçu, fait visité, partagé avec des enfants et des visiteurs divers. Mais ce jardin est en pleine campagne, dans un village de campagne où chacun a son lopin de terre et cultive son jardin. Et comme souvent à la campagne, la culture écologique et les méthodes respectueuses de la nature, ne sont pas forcément de mise.
Des parcelles de nos méthodes petit à petit, tout doucement se répandent parce que, ma foi les nouveaux venus que nous sommes (depuis 23 ans tout de même) ont un jardin pas si mal que ça, des légumes curieux , des méthodes pratiques , finalement, ils sont inclus dans le village ….
Quand je pense inclusion, dans le cas de ce bout de terre où nous vivons, je parle avant tout d’inclusion consciente de l’homme dans la nature.
Notre jardin est un tout, un lieu où vivent des humains, des poules, chien, chats, chouettes, chauve-souris, chevaux, vert de terre, campagnols, cloportes, mouches et moustiques et bien plus que je ne pourrais énumérer.
Notre jardin est le lieu où vivent une infinité de plantes et où nous en invitons des nouvelles.
Notre jardin est une qualité de sol, une terre de moraines pleine de galets, une terre de pâturage, une terre avec un climat….
Et pour moi, un jardin inclusif est de faire vivre toute la faune humain compris, la flore, sur ce terrain, sous ce climat, dans la meilleure harmonie, pour le bien de tous.
Faut pas rêver, pour cela il une certaine discipline pour le bien de tous et de chacun.
Ainsi comme le Noyer se défend contre les herbes et des insectes qui lui sont néfaste en produisant la juglone, une substance amère qui les fait fuir.
Ainsi, comme les fourmis qui élèvent des pucerons pour leur miellat ou cultivent des champignons pour leur nourriture.
Ainsi, j’enlève des plantes qui m’empêchent de cultiver ma nourriture.
Ainsi, j’éloigne le renard de mes poules et les mulots de mes culture.
Ainsi, je cherche le meilleur moyen de me préserver des mouches et des moustiques.
Ainsi, je cultive des plantes d’ailleurs pour leur beauté, leurs qualités nutritives ou thérapeutiques.
Oui, j’interviens dans la nature, parce que j’en suis partie intégrante, comme la ronce, l’arbre, la fourmi.
Oui j’interviens dans la nature, en essayant de la comprendre, de ne pas la léser, de la respecter, de l’aimer, dans le but de participer à sa survie et non sa destruction.
Bienvenue dans mon jardin inclusif.