- Ah qu’on est bien sur la terre meuble fraîchement remuée !
- Pfff ! Mon maître s’intéresse à des trucs vraiment bizarres.
- Ca y est, le second tubercule est extrait et qui vous savez en profite aussitôt pour gratter encore.
- Poussy, les tubercules d’igname Pacala et l’outil de jardinage.
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- On voit aux extrémités qu’ils poussaient encore, mais il fallait extraire car la pluie est en train de revenir.
- On voit ici à gauche et à droite les grandes feuilles de type mimosa de la branche tuteur de flamboyant qui s’est donc bouturée. Je vais l’enlever en coupant les racines, retirer les rameaux feuillus et l’écorce sur plusieurs dizaines de cm pour que ça ne rebouture pas et ça fera un tuteur parfait pour la saison 2018.
- Je suis vraiment content de ces beaux tubercules d’ignames Pacala, je ne m’attendais pas à une telle production. Le petit fait 2,6 Kg et le grand 3,9 Kg.
L’étranglement qui fait passer d’une forme cylindrique assez régulière et large a une forme plus bosselée et plus étroite, correspond sûrement à la fin de la butte dont la terre était meuble. En dessous, c’est le sol plus compact mais humide ce qui fait que ça a continué à s’allonger mais avec des contraintes.
Pour 2018, je vais faire des buttes plus profondes pour les Pacala
C’est une igname très réputé aux Antilles pour la finesse de sa chair mais quasiment pas cultivé ici.
Il a un défaut majeur, une grande sensibilité à l’anthracnose. Mes conditions durant cette forte saison des pluies étaient très favorables à l’anthracnose mais il ne l’a pas chopée. Peut-être est-ce une de ces nouvelles souches tolérantes mises au point par l’INRA et proposées aux agriculteurs antillais depuis quelques temps ? En effet, on m’a rapporté le tubercule d’un supermarché de Fort de France en Martinique en janvier dernier.
L’autre variété de Dioscorea alata à chair blanche (il en existe à chair violette) que je cultive et présentée précédemment, également d’origine antillaise mais cultivée par quelques producteurs ici, est sans doute le « an ba bon » en créole. Parce qu’effectivement il a une calotte beige rouille et dure sous laquelle se trouve une chair blanche de très bonne qualité.
Comme je vous l’avais dit, les miens cette année sont presque entièrement beige et dur (mais la partie inférieure restait mangeable) sans doute parce que j’ai trop tardé à récolter. Mais cette semaine, j’ai mangé le sixième (sur 7) et celui là, bien que la calotte commençait à descendre, avait encore les ¾ blanc, onctueux sous la dent et légèrement sucré. Délicieux.
Alors ça y est, j’ai goûté les Pacala.
La chair est effectivement tendre, d’une grande finesse et à cuisson rapide mais je la trouve un peu étouffante alors que je ne suis pas convaincu par le goût. Je préfère nettement les anba bon. En fin de compte, malgré la masse produite, je ne les reconduirai pas en 2018.
Voilà, c’est fini pour les ignames alata 2017. Il me reste seulement un gros an ba bon (qui germe un maximum) et un reste de Pacala, plus qu’à les manger.