La description faite par notre Maître-Garagiste est parfaite.
La plante :Plante érigée, de grand développement, à la charpente solide, un poil tardive mais très productive.
Tiges glabres vertes. Grandes feuilles souvent légèrement gaufrées.
Fruits blancs-crème, lisses et brillants a maturité, parfum fruité comme j'aime (un régal que je transforme tout simplement en bombons vanillés).
Cultivé en Drôme provençale, ses fruits ont un très léger taux de capsaïcine, cultivé en Champagne-Ardennes, les fruits de ce C. chinense sont totalement doux.
Pas encore totalement acclimaté, il est plus sensible au froid que la plupart des autres chinenses : Lors de mon retour sur Reims mi-octobre, il avait déjà attrapé un bon rhume : il était pâlichon et avait déjà perdu une partie de ses feuilles.
Il provient de l'état Apure, au Sud Ouest du Venezuela. Le climat tropical pluvieux de savane est dominant, avec une saison sèche chaude et rigoureuse. La saison des pluies se déroule durant l'été et l'automne boréal, de mai à octobre.
La température est toujours élevée, sa moyenne est d'environ 26 °C.
Le niveau des précipitations fluctue entre 1 200 et 2 000 mm annuellement.
Son histoire :Mon amie Vénézuélienne m'a ramené cette belle variété il y a trois ans.
Dans la région du fleuve Capanaparo, à plusieurs heures de piste du dernier village, elle a aperçu un tout petit jardinet indien pas très loin et s'est arrêtée, en croyant y apercevoir 3 ou 4 plants de piments (je lui avait demandé de me ramener quelques spécimens si elle en avait l'occasion car je savais qu'elle allait se rendre dans des régions reculées).
Il y avait effectivement bien des piments, apparemment deux variétés, tous à fruit blancs, certains assez gros et plissés, d'autres légèrement plus petits et pointus. Elle a fait un petit tour mais n'a trouvé ni maison ni propriétaire et a donc décidé prélever un fruit de chaque.
Ces deux fruits ont voyagé presqu'un mois entier avec elle, emballés dans de l'essuie-tout, avant de traverser l'océan et d'arriver finalement en Drôme provençale fin décembre 2012 (le gros fruit était pratiquement entièrement pourri, je n'ai pu sauver que 3 graines, le petit avait presque séché). Elle les avait montré auparavant à sa famille et à des amis, mais personne n'avait jamais vu ces fruits.
J'ai donc mis en culture les précieuses graines et j'ai eu la joie de découvrir 2 merveilles :
- une de grand développement aux beaux fruits plissés, fruités et peu capsaïcinés,
- et l'autre de moindre envergure, au fruits parfumés mais mordants.
Je l'ai appelé C. chinense blanc fort du Venezuela, par opposition à l'autre qui est doux
Voici une photo de ce dernier lors de la culture 2013
Par curiosité, J'ai également tenté un croisement de ce chinense blanc doux avec une beauté sombre brésilienne, le Pimenta da Neyde.
J'ai obtenu une très grande plante aux feuilles et rameaux foncés donnant une belle quantité de fruits d'abord violacés puis roses saumonés à maturité.
Voili, violou tout le pedigree et l'historique de ce piment unique