Retour sur l'évolution du spectre de la lumière solaire durant le cycle quotidienJ'avais lu sans broncher quelque chose du genre : " la lumière est froide le matin, médiane à midi et chaude le soir", et c'est ce qu'avais prposer pour simulation.
A la réflexion cela me semble partiellement vrai mais partiellement faux.
L'évolution du spectre durant le cycle diurne tient principalement à la plus grande dispersion des couleurs froides que les chaudes pendant la traversée de l'atmosphère (c'est qui rend bleu le ciel).
Plus le soleil est proche de l'horizon et plus faible est la proportion de lumière froide qui nous éclaire (nous et nos plantes), en plus évidement de la baisse globale de l'intensité lumineuse. Moins les photons froids nous atteignent plus le soleil parait rouge. A midi, l'épaisseur d'atmosphère traversée étant la plus courte, nous avons une lumière dite blanche (CCT autour de 6500K).
En première approche par un ciel bien pur :
* matin et soir l'épaisseur d'atmosphère traversée est la même (en symétrique bien entendu).
* si l'on veut simuler l'évolution du spectre il faudrait donc commencer la période d'éclairage avec un spectre très faible en bleu puis l'augmenter progressivement jusqu'au maximum à midi (heure solaire) lorsque le soleil est à son apogée.... et symétriquement le soir
En analysant plus finement, la dispersion des couleurs froides est liée au nombre de particules rencontrées. S'il est exact que l'atmosphère (hors pic de pollution chez vous
) ne change pas de composition et de densité de molécules (principalement azote et oxygène) nous ne cultivons en général pas dans un désert avec une hygrométrie très très faible. Un autre phénomène entre alors en jeu : celui de l'évaporation de l'eau avec des molécules d'eau qui s'ajoutent aux précédentes.
Or cette évaporation se produit essentiellement pendant les heures diurnes quand le soleil "chauffe bien" alors qu'au contraire la nuit la condensation va réduire le nombre de molécules d'eau dans l'air (la rosée). C'est ce qui explique que dans nos contrées en général la lumière du matin soit plus froide que celle du soir : l'atmosphère est plus "pure" (plus sèche) le matin que le soir, les couleurs froides sont moins "filtrées" avant de nous atteindre.
Pour nos éclairages artificiels, en tentant de nous rapprocher de l'éclairage naturel
- l'intensité du flux lumineux devrait augmenter progressivement le matin et diminuer progressivement le soir
- la proportion de bleu doit être maximale pendant les heures de milieu de journée
- pour les perfectionnistes, la baisse relative de la proportion de bleu par rapport au rouge devrait être plus forte le soir, que sa montée "symétrique" le matin.
Dans une approche dimmer piloté par contrôleur programmable, il faudrait remplacer ce que j'ai écrit dans un message précédent par une évolution du style suivant
En restant plus réaliste et réalisable par tous ou presque, on peut envisager la chose suivante pour l’éclairage d'une pouponnière pour croissance végétative (premières semaines de croissance)
- combiner dans l'éclairage 2 spectres complémentaires par exemple 5000 K (souvent appelé pure white) et 10000 K (qui se trouve assez facilement pour les aquariums et coraux), placés sur 2 alimentations différentes, dans des proportions égales ou presque
- chaque "matin" éclairer pendant ~1h30 avec seulement les sources 5000 K
- éclairer ensuite avec les 2 spectres simultanément (pendant 12 h)
- terminer avec seulement le spectre 5000K pendant 1h30
Alternativement pour ceux qui utilisent des LED "bleu" ou " bleu roi", on pourrait installer une base blanc froid (CCT 5700 à 6500K) pour de 1/2 à 2/3 de la puissance lumineuse et le reste en "bleu" et dans le cycle quotidien n'allumer le bleu que 1h ou 2 près la base et l'éteindre 1 h ou 2 avant.La programmation se réduit à utiliser 2 programmateurs électriques à 5€, un pour chacune des alimentation, et à décaler les heures d’éclairage.
Cela permet très simplement et à moindre coût, à la fois
- de commencer et terminer le cycle quotidien avec une intensité plus faible (la transition jour nuit est nettement moins brutale)
- de faire évoluer le spectre pendant le cycle quotidien (dans le sens moins de bleu le matin et le soir)
Nota : cette approche est parfaitement réalisable avec des tubes fluos.____
C'est une option que j'envisage sérieusement dans l'étude pour 2017, et si les drivers dimmables avec contrôleurs programmables restent le top, on devrait pouvoir économiser beaucoup avec cette approche simple
A ce stade je penche plutôt pour une approche bi spectre (typiquement 5000 K et 1000K en phase 1 croissance végétative, 5000K Full Spectrum en phase 2 jusqu'au début de la croissance générative, 2700K full spectrum pour floraison et fructification.